Toujours souriante, l’air très rassurant et confiant, elle est prête à braver le soleil ardent, le vent, la poussière et même à utiliser toutes ses réserves de forces pour emblaver sa parcelle et vivre dignement des fruits de son labeur. A la voir à l’œuvre, elle est le reflet d’une vaillante mère. Elle, c’est Limata Bélem.
Limata Bélem est une brave dame qui est prête à tout sacrifice au quotidien pour que sa progéniture ne manque de quoi manger. Refusant d’emprunter la voie de la courte échelle pour gagner son pain quotidien, cette mère préfère vivre à la sueur de son front. Après avoir été contrainte de quitter Rambo, sa commune d’origine, située dans le Yatenga, région du Nord au Burkina Faso, elle trouva refuge dans le village de Sounkounsi, à 5 km de Ouahigouya.
« Au début ce n’était pas facile », raconte-t-elle dans la sérénité. « Suite à la crise, mon époux s’est vu obliger de partir à l’aventure pour l’orpaillage et je me suis retrouvée seule à prendre en charge les enfants. En attendant son retour, toutes les dépenses reposent sur mes épaules : alimentation, santé, scolarité… », se confie-t-elle courageusement.
« Heureusement, nous avons bénéficié de l’appui de Help qui nous a aidé à disposer de parcelles dans le périmètre maraîcher de Sounkounsi. Nous avons également reçu des semences pour débuter la maraîcher-culture », explique-t-elle avec conviction. « L’aménagement de ce périmètre m’a permis d’être autonome du point de vue financier », conclut-elle.
A l’image de Limata Bélem, plusieurs autres femmes gagnent leur vie dans les quatre (4) sites maraichers de près de 7,64 hectares aménagés par Help dans la période comprise entre 2021 et 2023.
De la pomme de terre, de l’oignon, des courgettes, des concombres, de la laitue, de la tomate, de l’oseille, etc. y sortent de terre en deux campagnes par an. L’évaluation annuelle des retombées de cet investissement fait ressortir 140 tonnes de produits maraichers récoltés dont plus de 85% commercialisés à près de 35 700 000 F CFA par an dans les marchés locaux des communes tandis que les 15% sont destinés à l’autoconsommation.
Ces différentes réalisations sont effectives grâce à l’appui financier du Ministère fédéral allemand des affaires étrangères et se poursuivront dans le cadre de l’implémentation d’autres projets en cours.