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Journée récréative au Centre-Nord : Help sonne la mobilisation pour le renforcement de la coexistence pacifique entre déplacés internes et hôtes

Le village de Songdin situé dans la commune de Boussouma, région du Centre-Nord a vibré le samedi 07 mai 2022 au rythme de chants mélodieux du terroir agrémentés de pas de danse, d’une course cycliste et d’un match de football opposant Personnes déplacées internes (PDI) et hôtes. Des quatre coins du village, PDI et population hôte ont convergé vers le terrain de football jouxtant le marché du village muté en une véritable foire de la cohésion sociale aux fins de célébrer la cohabitation pacifique qui règne à Songdin.

 

Cette journée instituée par Help a été une véritable occasion de communion, de partage fraternel, de brassage culturel inter-communautaire ayant mobilisé plus de 200 personnes.

 

« Je suis une déplacée interne venue de Kelbo. Cela fait deux ans que nous avons foulé le sol de Songdin. Jusqu’à l’heure où je vous parle, il n’y a jamais eu d’incidents, ni de mésentente entre nous et les résidents de ce village. Il y a l’entente, la paix ». Ce sont là les propos tenus par Aïbata Tamboura pour exprimer sa satisfaction quant à l’organisation de la journée qui renforce le vivre ensemble dans le village de Songdin. « Nous n’avons jamais été déçus de ceux qui nous ont accueilli ici depuis notre arrivée. Nous sommes associés à toutes les activités et évènements dans ce village. Voyez vous-même, nous sommes fortement impliqués dans l’organisation de cette journée. Nous sommes contents de l’accueil qui nous a été réservé », témoigne Mme Tamboura.

 

Pour confirmer l’esprit de tolérance qui règne entre les communautés, le chef du village de Songdin, Naaba Kouanga, renchérit : « les PDI sont devenus des frères. Nous leur avons attribué un quartier plein baptisé Kiedpaalgo ». En langue mooré,Kiedpaalgo signifie ‘’nouveau quartier’’. Toute chose qui dénote de l’acceptation des déplacés internes dans cette localité après une négociation réussie de terres, conduite par Help et couronnée par l’établissement d’un acte de cession de ces terres destinées à la construction d’abris semi-durables au profit de ménages déplacés.

 

Kotim Bargo, ressortissante du village de Songdin a tenu la tête du peloton à la course cycliste féminine. « Je suis contente d’avoir occupé cette première place. Je n’ai pas eu le temps de faire des entrainements mais la moisson a été bonne. Pour les prochaines compétitions, je vais bien me préparer car je ne souhaite pas céder cette place à mes concurrentes », a-t-elle indiqué.

 

A l’issue de la participation de Aïbata Tamboura au coup de pédale où elle a occupé la 9ème  place parmi les 30 femmes ayant compéti, elle se dit satisfaite et nourrit le secret espoir d’être le prochain vainqueur. « La course cycliste a été intéressante », s’exclame-t-elle. « Je n’ai pas de vélo, donc j’en ai prêtéCe qui fait que la maîtrise de la direction était un peu difficile. Mais prochainement, je vais bien m’entrainer pour occuper la première place », se convainc-t-elle.

 

Le match de football a été remporté par l’équipe des PDI avec un score de 1-0.

 

Au regard de l’entente cordiale qui règne en maître à Songdin, le préfet de Boussouma, Sountongnoma Jovite Zoungrana, dans son adresse à la population, a invité les communautés à maintenir allumée cette flamme d’hospitalité légendaire afin d’inspirer d’autres villages par l’exemplarité. « Nous sommes tous des Burkinabè et nous devons vivre, PDI comme population hôte, en symbiose. Personne ne doit se sentir étranger chez soi. C’est en cela que Songdin sera cité comme un village exemplaire en matière de cohésion », conclut-il.

 

Cette activité récréative entre dans le cadre du projet Soonré qui s’investit pour le renforcement de la coexistence pacifique, l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base et de la sécurité alimentaire au profit de près de 500 000 PDI, hôtes et retournés dans les régions du Nord et du Centre-Nord. C‘est un projet financé à hauteur de près de 3 milliards de FCFA par le Ministère fédéral de la Coopération économique et du développement (BMZ) pour une durée de 52 mois.